Lucie Pillon - Azul Andrea - Benoit Manent

Exposition NÉO NATURE du 16 mars au 6 avril 2024

 

NÉO NATURE
Édito de Jon Pitre

 

La Nature a vu naître l'Humanité.

Tout naturellement, l'Homo sapiens enrichit son environnement dans le but d'améliorer son confort. Alors, il trouve des solutions fabuleuses, car l'Homme est génial. Aujourd'hui, il survole sa planète et la regarde de haut.

 

L'Humanité se réjouit. Elle fait des pas de géant, tire des plans sur la comète, puis elle déchante. Il fait trop froid en hiver, trop chaud en été. L’Homme moderne s‘énerve : « Y’en a marre de cette chaleur, », dit-il, en laissant tourner sa voiture. Alors, l’espèce humaine pille les forêts, les sols, elle épuise la faune. Cela ne plait pas à tout le monde, mais à la nature humaine.

 

L'Humanité est si merveilleuse qu'elle regarde son reflet dans tout plein d'écrans lumineux dotés de couleurs chatoyantes. Elles sont admirables. Alors, on néglige celles de l’automne : « On ne va pas sortir avec ce vent, tout de même », dit l'un. « De plus, la température a chuté », déclare l'autre. Puis, l'une nous raconte que l'on va « attraper froid ».

Ce n'est pas grave, bientôt, nous allons attraper chaud, comme les couleurs de la nature qui changent sous nos yeux.

 

Pessimisme ? C'est le pessimisme qui fait bouger les choses, qui pose les bonnes questions, à l'instar des trois artistes de NÉO NATURE. 

 

Ainsi, Lucie Pillon, Azul Andrea, Benoit Manent et la Galerie Associative vous souhaitent la bienvenue, du 16 mars au 6 avril 2024.

 

À bientôt.

 

Crédits :

Èditorial rédigé par Jon Pitre

Exposition organisée par Frédéric Poisson

Communqué de presse, par Nicolas Nief et Jon Pitre
Photo de la Galerie mars 2024, Frédéric Poisson

Affiche de l'Association Hors Cadre avec un détail de Lucie Pillon, " Qui prend ma place perd la chasse "

 

 

Communiqué de presse
CP-NEO NATURE.pdf
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Lucie Pillon

 

Plasticienne, diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure d’Art de Bourges, le travail artistique de Lucie Pillon se situe à la croisée d’une recherche formelle et d’une interrogation sur les phénomènes sociologiques, il se façonne et évolue au fil de ses expériences de vie. Elle matérialise ses intérêts en rassemblant de nombreux supports. Développant un travail en volume, elle crée un rapport de dualité entre les matières qu’elle utilise et les formes qu’elle exploite. Elle revisite des territoires préexistants pour les faire interagir afin de construire des espaces et des jeux de langage.

Qui prend ma place perd la chasse, 2017
Ces cinq têtes sont le résultat d’une opération de camouflage manquée. Grimé de vert, de marron, de gris mais aussi de couleurs fluos, cet ensemble expose les codes utilisés par les chasseurs pour être caché et être vu.
Bien qu’arborant les couleurs utilisées par les hommes, ces animaux se sont fait piéger et tels des trophées de chasse abandonnés, ils sont présentés à même le sol.

 

 

 

Benoit Manent

 

La forêt.

Je marche une petite heure pour monter dans un sous-bois à mi-chemin entre les dernières  habitations et le sommet. J’installe mon chevalet pour la journée. Mes yeux se fixent sur le sol et la base des arbres, fasciné par la densité des feuilles mortes et la richesse des couleurs des troncs. Je me suis écarté du chemin pour aller à la rencontre des arbres. Je suis immobile, c’est la nature qui devient mouvante, la lumière change sans cesse, des branches apparaissent et disparaissent, tout bouge. Chaque jour, je reprends le chemin de la montagne en quête d’un nouveau lieu. Progressivement, les nouvelles peintures composent une forêt.

La couleur et le geste occupent, depuis 25 ans, mes recherches picturales, la forme n’a cessé de changer, de faire des allers-retours entre figuration et abstraction avec comme motif principal la figure humaine et le portrait, mais toujours à partir d’une photographie. Aujourd’hui, je m’immerge dans le vivant, tous mes sens sont en éveil, je dois écouter et composer. Je ne suis plus chez moi.

 

 

Azul Andrea

 

Cette artiste passe son enfance entre l’Argentine, la Hollande et la France. Ces pays, opposés géographiquement, aux Histoires marquées, constituent sa cartographie intime qu’elle n’hésite pas à développer aux Beaux-Arts de Paris où elle obtient son diplôme en 2015.

Non attachée à une pratique artistique unique, la pensée d’Azul Andrea s’exprime dans l’espace par différents médiums : dessin, sculpture, photographie, vidéo, installation. L’artiste construit sa trajectoire et érige, en guise de philosophie, la beauté des choses les plus simples. Ainsi, tout est matière à recréer le vivant, à lui donner une nouvelle forme pour le rendre poétique et surprenant.

(texte : Maison des Arts de Châtillon)

« Mes dessins, sculptures et installations naissent de multiples matières organiques : l’eau, la seiche, la peau, le sable...

L’intense productivité et le besoin d’efficacité fragilise les sociétés et amènent l’homme à dépasser sa condition de nature et à souffrir. Mon travail peut s’apparenter à des formes de remèdes. »

 

 

 

 

OUVERTURE :


MERCREDI - VENDREDI - SAMEDI  ouverture de 15 H à 19 H


Galerie Associative Beauvais

13 rue Henri Gréber 

60000 Beauvais

Pour une visite hors horaires d'ouverture, écrivez-nous en cliquant sur ce lien :

 

galerieassociative.beauvais@gmail.com

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